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« Chaque Jour est un bon Jour »
28 novembre 2010

Du riz au quotidien

Incroyable tout ce qui se fait à base du riz. Et pas que l’aliment, la plante entière.

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On mange le grain, bien sûr, blanc ou complet, rond ou moulu, en bouillie, en boulette, en friture… on fait même du pain avec la farine de riz !

La coque du grain, momi, est étalée dans les rangs des potagers pour protéger les plantes du froid et limiter la pousse des mauvaises herbes. La même coque, carbonisée à feu très doux pendant plusieurs heures (de façon à ne pas être réduite en cendre) est aussi répandue dans les champs et repousse, paraît-il, insectes et mauvaises herbes.

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Le son du riz, nuka (ce qui reste quand on passe du riz complet au riz blanc) moulu est aussi utilisé.

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On le mélange avec de l’eau, un peu de sel et de piments coupés menus, et on prépare des condiments de légumes en les laissant macérer et fermenter dans cette pâte. C’est acide et goûtu, et ça accompagne fort bien le saké, lui-même à base de riz évidemment. On entretient également les bois avec le son de riz (riche et légèrement huileux) enfermé dans une poche de tissu que l’on frotte sur les planches, toujours dans le sens des lignes. On peut aussi s’adoucir la peau de la même manière. Par ailleurs, le son du riz apporte sa part de carbone au compost express bokashi, qui mérite à lui seul tout un chapitre.

Côté boisson, à part le fameux saké, on fait du riz cuit une boisson fermentée l’amazaké (saké doux), sirupeuse et énergétique, fort goûtée par les grand-mères.

De l’amidon de riz on fait de la colle, utilisée lorsque l’on pose ou remplace le papier (qui n’est pas de riz) sur le cadre en bois des belles cloisons amovibles.

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De la paille de riz, comme chacun sait, on fait de supers balais. On s’en sert aussi pour pailler les champs et ainsi prévenir la pousse des herbes indésirées ou protéger les plantes du froid. Autrefois, l’on tissait les cordes avec la paille, et de là, on fabriquait les sandales zôri que l’on portait en été. J’ai appris la technique, mais je préfère les mêmes en tissu !

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Chaque année, on tresse les pailles de riz de la récolte nouvelle pour l’accrocher au portique à l’entrée des sanctuaires, shimenawa. On y accroche souvent des papiers découpés symbolisant la foudre (fertilité dans les rizières) et des petites tresses de paille symbolisant la pluie. Il paraît cependant qu'on utilisait autrefois aussi le chanvre pour cela.

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