Un peu de tourisme…(1)

Le contraste est saisissant entre les campagnes environnantes peuplées de septagénaires, et Hiroshima, métropole industrielle régionale, ultra moderne (même si en déclin vu la conjoncture) dans une région a forte dominante rurale. Ce n’est pas une très belle ville, même si vue de haut, elle offre des paysages où se mêlent montagnes, mer et tissus urbains. Il faut imaginer Hiroshima reconstruite à partir d'une ville rase, puisqu'elle a vécu en 45 l'équivalent de 8 jours de bombardements intensifs en l'espace de 10 secondes.

Voilà une vue du « Parc de la Paix », avec au fond le dôme qui a survécu à la Bombe et des lycéens en voyage de classe. Les gens d’Hiroshima ne s’y promènent pas, il n’y a que des touristes.

Un musée, très "tire-larme" est dédié à l’avant-pendant-après 6 août 45, et les explications détaillées, morbides, techniques ou historiques, bien qu’intéressantes, donnent une version officielle, très occidentale des faits. Je ne doute pas que nombre de Japonais s’offusquent de ces interprétations et de certains chiffres objets de disputes entre historiens. Je ne trouve pas du tout cela très « paisible ».

Hiroshima 2010. Autoroutes urbaines traversant des kilomètres de zones pavillonnaires parsemées de shoppingu môru, temples de consommation et de divertissement: boutiques de fringues, magasins pour animaux domestiques, karaoké, pachinko (lieux de jeux d'argent, bruyant et puant), chaînes de restauration rapide (sushis tournant, KFC, etc.), magasins de produits électroniques,...

Il faut imaginer que c'est aussi bruyant que chargé visuellement, la tête m'en tourne. C’est fou le nombre de trucs inutiles qui se vendent dans ces centres commerciaux, sans parler des triples emballages…