/https%3A%2F%2Fprofilepics.canalblog.com%2Fprofilepics%2F6%2F8%2F680959.jpg)
Trois mois plus tard...
A l’heure où je vous écris, les camions des différents partis politiques japonais sillonnent bruyamment la ville avec leurs haut-parleurs en vue des prochaines élections législatives. Le Jimintô (parti conservateur qui a régné durant 50 ans déjà) est d’ores et déjà donné gagnant. Le bel automne rayonnant comme dans les films a laissé la place à un début d’hiver sec et froid. Le poêle à bois bien en place, notre nouveau super futon tout chaud et moelleux et le travail au jardin contribuent à nous réchauffer.
En 3 mois au Japon, me voilà titulaire d’un livret de famille, d’un visa de 3 ans, d’un permis de conduire japonais, d’un compte en banque, je suis assurée sociale et je côtise pour la retraite. Ouf ! Je vous laisse imaginer le nombre d’aller-retour à la mairie, au consulat, au ministère de l’immigration, à la caisse de retraite, … le tout en japonais. Heureusement, mon fidèle assistant a été d’une remarquable efficacité. L’avantage de l’étrangéité, c’est de pouvoir observer l’administration du pays avec un peu moins d’agacement et un peu plus d’objectivité. En fait, pour quelqu’un d’allergique à la paperasse, ça rend supportable les travers de l’administration, parce qu’inéluctable dans des sociétés complexes comme les nôtres. Il faut dire qu’au Japon, les différents services communiquent entre eux sans se renvoyer la balle, ça c’est formidable. Quand on téléphone on tombe direct sur quelqu’un – de poli -, ils sont à l’heure et méticuleux. Enfin… si pointilleux qu’ils te font revenir pour vérifier qu’il y a bien un espace entre ton nom et ton prénom et que je suis obligée d’utiliser mes trois prénoms à chaque fois !! Gerusu Kurara Esuteru Natarii… Le désavantage, c’est en effet que les approximations ne « passent » pas et que si t’as pas pris ton ticket avec ton numéro, même s’il n’y a personne au guichet, l’employé refuse de te répondre... Mais bon. Ca fait partie de mes résolutions dans la vie que de devenir rigoureuse, du coup je le prends bien. Il n’y a que la caisse de retraite qui soit aussi à l’ouest que chez nous. La perspective d’habiter le pays diffère vraiment d’un séjour à durée déterminée. Je vois des visages du pays qui m’étaient insoupçonnés, dans les rapports familiaux, professionnels ou de voisinage… mais je développerai tout ça plus tard.
Mon quotidien est celui du temple. Lever de bonne heure, sûtras, zazen, jardinage, cuisine et bricolage. L’automne a été riche en ballades et récoltes de petites herbes, j’apprends quotidiennement plein de noms et de vertus de plantes. Je commence un jardin d’herbes ici à Fumonken, où les médicinales locales côtoieront leurs cousines européennes. Quant à mon futur métier, il est en gestation, lancer une activité immédiatement étant particulièrement difficile dans un pays où pour de bon « tout vient à temps pour qui sait attendre ». Du coup je prends les devants en rencontrant des gens, en visitant, en étudiant et en mettant en pratique petites tisanes et recettes autochtones, mais tâche de laisser venir les choses et se tisser les liens tranquillement.
A l’avenir, je mettrai des recettes et rendrait compte de mes expériences et aventures botanico-culturelles sur ce blog. Pour aujourd’hui, j’ai réussi à reprendre les affaires, c’est déjà bien !
Santé à tous ! Profitez bien de l’hiver !
/https%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F81%2F97%2F788839%2F116523963_o.jpg)
/https%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F67%2F88%2F788839%2F105772943_o.jpg)
/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fcedistic%2Fcamera.png)
/https%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F95%2F44%2F788839%2F100551664_o.jpg)